Pour beaucoup d’entrepreneurs, surtout au début de l’aventure, réaliser un business plan semble être une obligation ennuyeuse. On pense à la banque, aux financeurs, à l’administration. Et parfois, on se dit que si on ne demande pas de financement, on peut s’en passer.

GRAVE ERREUR.

Car le business plan n’est pas qu’un document destiné à convaincre. C’est avant tout un outil stratégique (comme le SWOT ou le PESTEL) qui permet de vérifier la viabilité de son projet, de détecter les pièges et d’éviter de s’épuiser dans une idée vouée à l’échec.

Laissez-moi vous raconter comment un projet risqué a été sauvé… grâce à un simple business plan.

Le cas de ONIKLEE

Oniklee est un outil pensé par une étudiante dans le cadre de son projet de fin de master. Sa démarche de design était claire : concevoir des objets qui ont du sens, pensés pour répondre à des besoins réels, et non pour en créer de nouveaux artificiellement.

C’est donc tout naturellement qu’elle s’est tournée vers le design médical et les problématiques liées à la douleur chronique.

Après une longue phase d’étude et de recherches sur les difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap, elle a abouti à un concept à la fois simple et ambitieux :
faciliter la tâche de la vaisselle pour celles et ceux qui souffrent de douleurs chroniques.

“Mais… le lave-vaisselle, ça existe, non ?”

C’est souvent la première objection qu’on lui a faite. Pourtant, la réalité du terrain était toute autre.

Certaines personnes ne disposent ni de l’espace nécessaire, ni des ressources financières pour s’équiper d’un lave-vaisselle. Pire encore, les gestes répétitifs ou les manipulations associées à son utilisation pouvaient parfois générer d’autres douleurs que celles ressenties lors d’une vaisselle à la main.

Le besoin était donc bien réel — simplement mal compris à première vue.

Choix économique et techniques

Les personnes souffrant de douleurs chroniques ont souvent des contraintes financières importantes, qui les obligent à limiter leurs dépenses aux besoins essentiels. Il était donc impératif que le produit reste abordable.

Pour baisser le coût d’un objet, on a généralement deux leviers :

  • Le produire en grande quantité, pour répartir les coûts sur un maximum d’unités
  • Réduire son coût de fabrication unitaire, quitte à rogner sur la marge

Mais dans ce cas précis, la situation est différente.
La douleur chronique ne concerne qu’une petite partie de la population. Même si des personnes valides trouvent le produit pratique et souhaitent l’utiliser, les volumes de vente resteront relativement limités. Impossible donc de miser sur la quantité. Il fallait obligatoirement travailler sur la marge… et réduire le coût de fabrication au maximum.

Pour ce faire, il faut choisir le matériaux. L’objet devait être capable de résister à l’eau, tout en supportant le poids d’ustensiles de cuisine mouillés. Il devait être léger, résistant, et bien sûr bon marché.

Le choix du plastique s’est donc imposé naturellement.

Mais produire un objet en plastique, ce n’est pas si simple. Deux méthodes classiques s’offrent généralement à nous :

  • L’extrusion, où l’on pousse du plastique à travers un moule avec une forme stable sur toute sa longueur (comme un tube ou une barre)
  • L’injection, où l’on presse le plastique fondu dans un moule pour qu’il prenne une forme précise

Mais ces deux procédés nécessitent des machines coûteuses, des moules sur mesure, et des séries de production importantes pour être rentables.

Dans notre cas, ce n’était tout simplement pas envisageable.
Les formes du produit étaient complexes, variées, et le projet ne permettait pas d’investir dans un moule par pièce.

Heureusement, une technologie plus récente offrait une solution parfaitement adaptée :

L’impression 3D

Elle permet de créer des formes complexes, en quantité limitée, à faible coût.
Grâce à elle, l’étudiante a pu réaliser un prototype fonctionnel pour seulement 30 €. Et avec quelques ajustements (achat de pièces en avance, production par lots), ce coût aurait pu encore baisser.

Le mirage de la viabilité

La créatrice ne cherchait pas à devenir multimilliardaire, mais simplement à améliorer le quotidien de personnes en souffrance. Tant qu’elle pouvait rembourser les frais engagés, cela lui suffisait.

Elle avait donc appliqué une marge minimale de 30 %, ce qui lui permettait de vendre son produit à 45 € — le prix plafond que ses testeurs avaient jugé acceptable.

À ce stade, elle était plutôt satisfaite. Elle avait réussi à concevoir un objet utile, fonctionnel, et techniquement réalisable. Tout semblait coller.

Jusqu’à ce qu’arrive la question fatidique :
la viabilité du projet.

Pendant son cursus, on lui avait bien parlé des outils de gestion, du business plan, des prévisions financières…
Mais en tant que designer, elle y avait toujours vu peu d’intérêt concret. C’étaient des cours obligatoires, rien de plus.

Mais par souci de bien faire — et aussi pour cadrer sa présentation — elle décide de faire son business plan.

Et là, c’est la douche froide.

Pour couvrir l’ensemble de ses frais (investissements, matière première, temps de travail, charges), il aurait fallu qu’elle vende 11 produits par jour.

Ce chiffre peut paraître raisonnable sur le papier.
Mais dans la réalité ? Avec ses deux imprimantes 3D, elle ne pouvait en produire que deux par jour. Même en tournant à plein régime.

Le constat était sans appel :
le projet, dans sa forme initiale, n’était pas viable.

Business plan, mon sauveur

Ce constat difficile a eu une conséquence salutaire : il lui a permis d’ajuster sa stratégie à temps.

Plutôt que d’abandonner, elle a transformé son projet : Oniklee est devenu Onictool, une gamme de produits adaptés aux personnes en situation de handicap, toujours imprimés en 3D, mais avec plusieurs références pour mutualiser les coûts.

En diversifiant son offre, elle a pu :

  • Rentabiliser ses investissements
  • Réduire ses coûts unitaires
  • Et surtout, rester fidèle à sa mission : améliorer la vie des autres

Cette histoire illustre parfaitement à quel point un business plan peut sauver un projet. Ce n’est pas juste un outil pour les banquiers. C’est un miroir, une boussole, un filet de sécurité. Si la complexité de sa création vous fait peur, vous pouvez tout à fait le faire grâce à Supernova.

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