Le marché du travail est à l’aube d’un bouleversement majeur. Une vague massive de démissions est attendue en 2025, portée par la génération Z et les millennials. Plus exigeants sur leurs conditions de travail, moins attachés aux modèles traditionnels et en quête de sens, ces jeunes travailleurs imposent de nouvelles règles.

Les entreprises doivent s’adapter rapidement sous peine de voir leurs effectifs fondre.

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Un exode professionnel en préparation

D’après une étude de Checkr, 51 % des Z et 47 % des millennials envisagent de quitter leur poste s’ils n’obtiennent pas d’augmentation en 2025. Ce chiffre est particulièrement frappant lorsqu’on le compare aux 20 % des baby-boomers qui partagent cette intention.

Mais l’enjeu ne se limite pas à la rémunération. Ces jeunes travailleurs remettent en question leur rapport au travail et aux entreprises. La fidélité professionnelle, autrefois considérée comme une valeur sûre, n’a plus la même importance. Aujourd’hui, l’engagement d’un employé dépend de ce que l’entreprise lui apporte en retour, et pas seulement en termes de salaire.

Un nouveau rapport au travail

La génération Z, née entre 1995 et 2010, a grandi dans un environnement où Internet, les réseaux sociaux et l’instantanéité de l’information ont façonné leurs attentes. Ajoutez à cela des crises économiques, sanitaires et climatiques, et vous obtenez une génération qui refuse les anciens schémas de carrière.

La flexibilité avant tout

Le télétravail n’est plus un privilège, mais un droit acquis aux yeux de la génération Z. Pour eux, le bureau est un lieu de collaboration, pas une obligation quotidienne. Ils privilégient un mode de travail hybride, alliant présentiel et distanciel, et rejettent les horaires rigides.

L’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est une priorité. Ils veulent pouvoir organiser leur emploi du temps en fonction de leurs besoins et non se conformer à des horaires imposés.

Un emploi doit avoir du sens

La quête de sens est au cœur des préoccupations de la génération Z. Selon une étude Ipsos de 2021, 60 % d’entre eux sont prêts à accepter un emploi moins bien rémunéré si celui-ci est en adéquation avec leurs valeurs.

Ils privilégient les entreprises engagées en matière de RSE (responsabilité sociétale des entreprises), d’inclusion et de diversité. Mais attention, les engagements doivent être authentiques et concrets. Ils ne se contentent pas de discours bien rodés : ils attendent des preuves et des actions visibles.

Un management à repenser

Le modèle hiérarchique traditionnel ne correspond plus aux attentes des jeunes générations. Ils ne supportent pas les managers autoritaires et privilégient les structures où la communication est fluide et horizontale.

Pour eux, un bon manager n’est pas un supérieur hiérarchique, mais un mentor, un coach, quelqu’un qui les aide à progresser. Ils ont besoin de feedback régulier, d’être impliqués dans les décisions et de sentir que leur contribution est reconnue.

Les défis pour les entreprises

Ce changement de mentalité impose aux entreprises de repenser leurs méthodes pour attirer et fidéliser ces jeunes talents.

Une concurrence accrue pour recruter

Avec un marché du travail sous tension, les entreprises doivent se battre pour séduire ces nouveaux talents. Proposer un bon salaire ne suffit plus. Il faut offrir un environnement de travail attractif, une culture d’entreprise alignée avec leurs valeurs et des perspectives d’évolution rapide.

Un modèle d’entreprise à moderniser

Les jeunes travailleurs ne restent plus dans une entreprise par simple habitude. Pour les retenir, il faut :

  • Revaloriser les parcours professionnels : proposer des évolutions rapides, des formations et du mentorat.
  • Créer un environnement de travail agréable : espace collaboratif, horaires flexibles, culture d’entreprise bienveillante.
  • S’engager réellement sur des valeurs fortes : diversité, inclusion, écologie… et le prouver avec des actions concrètes.

L’évolution professionnelle au centre des attentes

80 % des jeunes de la génération Z estiment que la possibilité d’évolution est un critère essentiel dans leur choix d’emploi. Ils veulent apprendre en continu et changer de poste régulièrement pour éviter la monotonie.

Les entreprises doivent donc repenser leur manière de former et faire progresser leurs collaborateurs. L’intrapreneuriat, les programmes de formation interne et les opportunités de mobilité deviennent des atouts majeurs.

Comment éviter une vague de démissions en 2025 ?

Les entreprises qui souhaitent éviter l’hémorragie doivent prendre des mesures dès maintenant. Voici quelques pistes :

  • Rendre le travail plus flexible : autoriser le télétravail, aménager les horaires.
  • Donner plus de sens aux missions : impliquer les employés dans des projets à impact.
  • Changer le management : passer d’un modèle vertical à une approche plus collaborative.
  • Miser sur la formation et l’évolution rapide : proposer des parcours clairs et motivants.
  • Réduire les process lourds : simplifier les recrutements et la gestion interne.

Vers un nouveau modèle de travail

Le monde du travail est en pleine mutation. La génération Z ne se contente pas de subir : elle impose ses propres règles. Ceux qui sauront écouter, comprendre et s’adapter à ces nouvelles attentes réussiront à attirer et fidéliser ces talents.

Les autres, en revanche, risquent d’être confrontés à une fuite massive des jeunes travailleurs, avec des conséquences directes sur leur performance et leur compétitivité. L’enjeu est donc de taille : accompagner cette révolution ou la subir.

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